Séquence 4 : le théâtre, texte et représentation
Fiche de lecture : Acte 4, scène 6 «Ubu Roi» Alfred Jarry :
Plan :
- Une scène de farce bouffonne
- Réécriture d’une scène de la Princesse d’Elide
- Parodie du registre épique
- La charge satyrique
- La couardise et l’impuissance d’Ubu
- La critique des pouvoirs et religieux
Introduction :
==> Présenter l’auteur, son destin et l’oeuvre
==> Présenter la scène 6 : Ubu poussé par sa femme à prendre le trône de Pologne et a assassiné Venceslas et sa famille (Bougrelas sera le seul rescapé et veut se venger)
==> Ubu règne de manière absurde et sanguinaire (extermine les nobles, magistrats et financiers)
==> Il lève des impôts sur les pauvres paysans
==> Ubu fait la guerre contre les Russes voulant rétablir Bougrelas au pouvoir
==> Lâcheté d’Ubu conduisant ses troupes à la débandades
==> Il se réfugie dans une caverne avec 2 de ses hommes alors surgis un ours
==> Il laisse ses deux hommes affrontés l’ours (scène inspiré de «La princesse d’Elide» de Molière)
==> Farce parodiant les combats épiques
Nous analyserons d’abord la dimension bouffonne de cette scène avant de dégager sa portée satirique.
- Une scène de farce bouffonne
- Réécriture d’une scène de la Princesse d’Elide
==> Bouffonnerie : forme de comique outrée, ayant recourt au registre de la farce cocasse, extravagant ou parfois facile, à la caricature et aux grossièretés burlesques (décalage entre le sujet et le ton).
==> Effet dramaturgique de l’intervention de l’ours
==> Dégager les points communs entre les 2 scènes : personnages, formes de comique de situation, de caractère, de geste et de mots.
- Parodie du registre épique
==> Allusion à l’univers des romans chevaleresques empruntés au vocabulaire héraldiques
==> Dans les récits ou scènes épiques, les combats sont destinés à illustrés le courage et les vertus chevaleresques des héros.
==> C’est le contraire dans ce texte : l’ennemi est un ours (symbolise la maladresse) ; les hommes veulent «l’embrocher» comme un poulet ou un mouton.
==> Allusion à l’expression «Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué»
==> Comparaison burlesque de l’ours au Cheval de Troie
==> Courage de Pile et Cotice face à l’ours (pas le choix), gestes paniqués risibles, langage familier
==> Echos entre cette scène et Mc Beth
Transition :
Cette scène constitue un intermède burlesque qui ne fait pas avancer l’action mais qui contribue à compléter la charge satirique contre Ubu, incarnation de la bassesse et le ridicule humain.
- La charge satyrique
- La couardise et l’impuissance d’Ubu
==> Stupidité et incohérence : Ubu croit voir un gentil «petit toutou», ne prend pas conscience du danger
==> Panique d’Ubu le qualifiant «d’atroce bête»
==> Egoïsme et mufleries (contraire à l’honneur chevaleresque) souligné par la récurrence du nom «moi»
==> Couardise et lâcheté (réfugié derrière un rocher pendant le combat ; n’ose même pas approcher l’ours mort)
==> Mauvaise foi : Ubu s’attribue le mérite de la victoire
==> Caractère grotesque de sa vanité souligné par le «nous» et le registre
héroï-comique. Ce lexique contraste avec la familiarité de la gradation selon le principe de dissonance
==> Obsession des besoins primaires : manger et dormir
==> Imbécillité manifeste dans des propos incongrus et absurdes
==> Palotins éprouve que mépris indigné et dégoût à l’égard d’Ubu
==> Finissent par l’abandonner
- La critique des pouvoirs et religieux :
==> Au delà de la bouffonnerie Ubu passe pour la caricature d’une certaine classe d’hommes politiques lâche et non solidaire, par la suite il «récupère» la victoire à son profit
==> Critiques de l'alibi religieux : souligne la dimension blasphématoire du
«pater noster» débité par Ubu
Conclusion :
==> Comique de farce rappelant le théâtre des guignol mêlé à un humour potache et irrévérencieux
==> Esthétique du gag
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